Intervention de Serge Dassault

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 6 novembre 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Gattaz président du medef

Photo de Serge DassaultSerge Dassault :

Vous tenez, monsieur le président, un discours identique au mien mais ici, personne ne m'écoute...

Vous n'avez pas parlé de la rigidité de l'emploi qui constitue un repoussoir à l'embauche : les entreprises hésitent à recruter car elles savent qu'elles ne pourront pas licencier si leur activité venait à se réduire. La flexibilité du travail existe partout ailleurs, mais pas en France. Le code du travail doit être modifié.

Les 35 heures coûtent 21 milliards d'euros par an d'allègements de charges. Il faudrait les supprimer pour que l'État puisse disposer de ces crédits, mais il faudrait repasser de 35 à 39 heures, sans modifier les salaires.

Vous dites qu'il faut gérer la France comme une entreprise : le drame, c'est que nos politiques ne savent pas ce qu'est une entreprise. Ils croient qu'il s'agit d'un système d'exploitation : lutte des classes, travailleurs sous-payés et patrons profiteurs... Or, l'entreprise est la clé de la croissance et de l'emploi. C'est une plaisanterie de croire que l'on va réduire le chômage avec les emplois d'avenir ! Tous les gouvernements ont fait la même bêtise, mais en définitive, c'est l'État qui paye et qui est forcé d'emprunter pour les financer.

Comme l'a dit Pierre Gattaz, ne tuons pas l'entreprise avec des impôts stupides. Aujourd'hui, les entrepreneurs s'en vont car ils ne supportent plus le poids invraisemblable des impôts sanction. Il est normal que les chefs d'entreprise aient un salaire élevé : ils valent de l'or et quand ils ne sont pas suffisamment payés, ils vont ailleurs.

Depuis 30 ans, les gouvernements successifs ont emprunté pour des dépenses de fonctionnement : c'est de la cavalerie !

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