Intervention de Benoît Hamon

Réunion du 7 novembre 2013 à 9h30
Économie sociale et solidaire — Article 11

Benoît Hamon, ministre délégué :

Soit ! Que pensez-vous du groupe BPCE et de l’INSEE quand ils font le diagnostic fondant la réflexion peut-être pas de la chambre consulaire à laquelle vous avez appartenu, mais en tout cas des chambres de commerce et d’industrie de France qui justifie que le président de CCI France veuille muscler les écoles de managers ?

Vous me dites que vous ne mentez pas. Je ne le pense pas non plus, mais peut-être que la chambre des métiers d’Alsace ne dispose pas de l’information que toutes les chambres de commerce et d’industrie ont par ailleurs. Vous n’écoutez pas ce que tous les sénateurs, droite et gauche confondues, vous disent. Pourquoi le Gouvernement irait-il inventer ce que les élus lui rapportent, à savoir que des entreprises en bonne santé n’ont pas été reprises ?

Monsieur Reichardt, vos propos procèdent soit d’une certaine ignorance, ce qui serait curieux puisque vous prétendez détenir la compétence, soit de la volonté de ne pas regarder la réalité en face.

Je ne vous fais aucun procès d’intention, mais je pose la question : manquez-vous de lucidité ou refusez-vous de regarder le travail de BPCE, des chambres de commerce et d’industrie, de l’INSEE ? Ces institutions nous disent qu’il y a des PME dans la mécanique, la charpente ou l’imprimerie, par exemple, qui peinent à trouver des repreneurs, alors que le chef d’entreprise veut absolument vendre. Hélas, dans certains cas, suffisamment nombreux toutefois pour que 50 000 emplois disparaissent, elles ferment parce que les dirigeants décident de mettre la clef sous la porte.

Alors, monsieur le sénateur, votre responsabilité comme la mienne est non pas de faire la politique de l’autruche, de nous en remettre à je ne sais quel argument reposant sur une prétendue compétence, mais de prendre acte que la France a un problème de transmission d’entreprises, que 50 000 emplois disparaissent et qu’il faut donc, que l’on soit de droite ou de gauche, chercher des solutions. Nous mettons une solution sur la table. Que vous discutiez de sa pertinence, je veux bien. Mais je regrette que vous refusiez de regarder ce problème en face !

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