Vous avez, Monsieur le Ministre, le souci de bien faire. Mais aujourd'hui, dans notre pays, il est impossible de créer de nouveaux bâtiments d'élevage, en particulier en volaille et en porc. Dans le nord des Deux-Sèvres, les industries de transformation de volaille représentent 3 000 emplois. Dans ma commune, l'abattoir emploie 500 personnes. Or, les industriels sont en manque de matière première. Ils ne trouvent plus suffisamment de dindes et les abattoirs ne tournent plus à leur maximum, car on ne peut plus construire de bâtiments d'élevage. C'est la conséquence du Grenelle de l'environnement. Ensuite, l'arsenal réglementaire a été renforcé à l'excès. J'ai appris récemment que les bâtiments industriels devaient être dotés un dispositif de retraitement des eaux utilisées pour la lutte contre un éventuel incendie, ce qui peut coûter jusqu'à 100 000 euros pour les seuls frais d'étude. Enfin, nos difficultés à l'export sont importantes. Nous avons besoin dans les ambassades de recruter des jeunes qui sortent des écoles de commerce et qui connaissent les milieux économiques. Quand nos groupes d'amitié font des déplacements, pourquoi n'emmènerions pas avec nous, à leurs frais, des chefs d'entreprises ? Cela ne coûtera rien mais pourrait les aider à l'export par les contacts qu'ils pourraient nouer sur place.