Intervention de Guillaume Garot

Commission des affaires économiques — Réunion du 12 novembre 2013 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2014 — Audition de M. Guillaume Garot ministre délégué auprès du ministre de l'agriculture de l'agroalimentaire et de la forêt chargé de l'agroalimentaire

Guillaume Garot, ministre délégué :

Comment produire plus ? D'abord en donnant des signes clairs aux producteurs. La réorientation de la PAC à hauteur d'un milliard d'euros par an au profit de l'élevage est un message tangible adressé aux éleveurs.

Ensuite, il nous faut améliorer le cadre des discussions commerciales mais aussi créer un nouvel état d'esprit dans lequel se déroulent les négociations. J'interviens directement en ce sens auprès des entreprises de la distribution comme auprès de celles de la transformation afin d'obtenir des améliorations concrètes.

Il est également nécessaire de simplifier les normes, par exemple en créant un régime d'enregistrement pour les élevages porcins.

Pour que notre politique soit efficace, il faut que tous les outils aillent dans le même sens, avec un souci de cohérence. Mais l'État ne peut être le seul à assumer ses responsabilités. Les professionnels, les filières elles-mêmes doivent se structurer et s'organiser. Il faut sortir des logiques opportunistes et individualistes pour définir des stratégies collectives d'avenir, sur le porc, le poulet, et plus largement l'ensemble des filières animales.

L'exposition universelle de Milan en 2015 sera un grand moment pour mettre en avant les atouts français au sein du Pavillon France. Nous devons avoir le souci de valoriser le signe « origine France ». Nous sommes en train de mettre au point le label « viande de France » avec la grande distribution et les industriels, afin de mieux valoriser nos productions vis-à-vis des consommateurs.

Nous avons déjà mis en oeuvre plusieurs mesures recommandées par le rapport de la mission sénatoriale sur la filière viande et sommes prêts à travailler ensemble pour aller encore plus loin.

Concernant les signes officiels de qualité, il faut évidemment les mettre en valeur davantage et aider les entreprises à respecter les cahiers des charges. La politique de l'agroalimentaire ne peut pas se résumer aux signes de qualité. Il faut valoriser la qualité de tous les produits français et pour tous. On ne doit pas rentrer dans des logiques de segmentation excessive. La qualité pour tous est l'objectif de notre politique. Concernant l'affaire Spanghero, la justice a été saisie et poursuit son travail.

Concernant l'écotaxe, qui a été suspendue et non supprimée, je compte sur vous pour convaincre vos collègues. Nous travaillons au sein du Gouvernement à adapter le dispositif, en tenant compte de la réalité économique des entreprises.

Le besoin de clarté sur le terrain est évident. L'État assure un pilotage à travers un référent sur l'agroalimentaire dans chaque région. Mais il ne faut pas être dans une logique de guichet mais dans une logique proactive, en allant vers les PME qui ont des produits formidables et n'ont pas les moyens de se lancer à l'export. Le dispositif du ministère poursuit ce but.

Concernant la fécule de pomme de terre, l'enjeu du maintien de la production a bien été identifié par le ministère de l'agriculture mais à ce stade, nous n'avons pas encore procédé à un arbitrage.

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