Mme Najat Vallaud-Belkacem a indiqué qu'un fonds dédié à l'accompagnement des prostituées et pour les aider à sortir de la prostitution, allait être mis en place. Entre dix et vingt millions d'euros y seront consacrés. Ce point mérite d'être salué.
Un travail ne pourra sans doute pas être donné à chaque personne prostituée et les témoignages que nous avons recueillis montrent que s'il est difficile de sortir de la prostitution, celles qui y parviennent en tirent une grande satisfaction.
Sur la question des réseaux et de la traite, l'Allemagne est en train de réagir car, avec 400 000 prostituées sur son sol contre 20 000 en France, on y constate que le réglementarisme n'offre pas plus de protection aux prostituées, notamment en termes de suivi médical et de moindre prévalence du SIDA. Seulement 0,1 % des personnes prostituées y travaillent dans le cadre des bordels organisés par l'État, comme le soulignait un article récent de « Der Spiegel » qui évoquait le fait que l'État allemand soit proxénète.
Une pétition circule en Allemagne pour revenir sur le réglementarisme qui y prévaut actuellement, ce qui aurait des conséquences sur les pays limitrophes de l'Allemagne mais les conduiraient aussi à réagir. La mobilisation en Allemagne croît actuellement. Quant à la France, elle est très regardée en ce moment en Europe. Notre proposition de loi va faire réagir l'Espagne.
Enfin, je veux rappeler que la traite « rapporte » trois milliards d'euros par an. C'est un crime organisé contre lequel tous les pays doivent s'associer.