Madame la ministre, je salue votre combat pour préserver vos crédits. Bercy n'a pas pris pleinement conscience que la culture, en période de crise, ne représente pas seulement un supplément d'âme mais un élément essentiel du lien social et même du redressement productif. Dans une période de grand désarroi, elle maintient le vivre ensemble. Le budget de la culture représente une part infime du budget de l'État : il serait absurde de vouloir lui appliquer la toise.
Notre commission a discuté de l'avenant au contrat d'objectifs et de moyens de France Télévisions. Nous serons attentifs au plan de départs volontaires prévu chez France Télévisions afin d'éviter les effets pervers : son coût ne doit pas être excessif et surtout, il convient de s'assurer que la chaîne ne se vide pas de ses meilleurs éléments, dont on financerait le passage à la concurrence.
Je comprends votre explication concernant l'INA. Sa mission, toutefois, n'est pas secondaire ; la préservation des archives audiovisuelles est essentielle. Oui, le projet immobilier était pharaonique et l'État ne pouvait aligner les 55 millions demandés. Mais la ponction de 20 millions est-elle pour autant opportune ? Les archives sont stockées dans des conditions inquiétantes : au moindre incendie, ce sera la catastrophe ! Il est temps d'agir. L'INA peut supporter un prélèvement ponctuel sur son fonds de roulement, mais il ne faudrait pas qu'il se reproduise, sauf à compromettre l'accomplissement des missions qui lui sont confiées. Enfin, quand le rapport Vallet sera-t-il publié?