Intervention de Aline Archimbaud

Réunion du 14 novembre 2013 à 9h45
Financement de la sécurité sociale pour 2014 — Vote sur la seconde délibération et sur l'ensemble de la troisième partie

Photo de Aline ArchimbaudAline Archimbaud :

Le groupe écologiste préfère que le Sénat s'exprime sur un texte cohérent. Or celui qui est issu de nos débats part dans tous les sens.

Nous voterons la troisième partie du PLFSS telle qu’amendée par le Gouvernement, car nous souhaitons pouvoir débattre de la quatrième partie, qui comporte des mesures intéressant des millions de nos concitoyens. Sortons de notre bulle ! Le rejet du projet de loi garantissant l’avenir et la justice du système de retraites n’a pas du tout été compris et a eu un effet dévastateur dans l'opinion publique. Nous devons examiner les dépenses : c'est toute la politique de la santé qui est en jeu. On peut tout de même, me semble-t-il, en débattre une fois par an dans cet hémicycle !

Un consensus commençait à se dégager sur le tiers payant, la lutte contre les dépassements d’honoraires, la promotion des médicaments génériques, la défense de l’hôpital public, l’adoption de mesures de simplification drastique des procédures pour réduire les taux de non-recours aux droits, actuellement très élevés. Cela concerne 10 millions de personnes, dont 8, 6 millions vivent en dessous du seuil de pauvreté.

Nous, écologistes, espérons pouvoir discuter démocratiquement de tous ces sujets, mais, après le débat sur la troisième partie, nous sommes inquiets et déçus.

Hormis quelques amendements relatifs au covoiturage, nos propositions en matière de santé environnementale et de santé publique ont été très peu entendues. Elles étaient pourtant raisonnables, importantes, même si certains en ont souri. Loin de seulement répondre à des exigences environnementales, elles mettaient l’accent sur des changements de mode de vie nécessaires dans nos sociétés. Pourquoi refuser de donner aux chefs d’entreprise volontaires la possibilité légale d’encourager leurs salariés à utiliser des modes de transport propres ? Il ne s’agissait nullement de les contraindre.

Nous n’avons pas été entendus non plus sur l’huile de palme. Que l’on cesse de nous raconter des histoires : il est avéré que ce type de graisse est très dangereux pour la santé publique.

Il en va de même pour le diesel : opposer l’économie et la santé ne tient pas quand toutes les études sérieuses montrent que les particules fines émises par les moteurs fonctionnant au diesel coûtent chaque année entre 10 milliards et 20 milliards d’euros à la sécurité sociale.

Développer la prévention, c’est toujours pour l’année prochaine ! Ce n’est jamais le bon moment pour engager une action concrète !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion