J’ai l’impression, comme beaucoup d’autres ici, de revivre le débat sur les retraites. Il n’est pas acceptable, ni même imaginable, que le Sénat rejette la partie de ce PLFSS consacrée aux recettes, qui pose les fondations du redressement des comptes sociaux.
Il faut que chacun prenne ses responsabilités, nous dit-on. Nous allons les prendre, en ramenant en 2014 le déficit en deçà de 13 milliards d’euros !
Nous soutenons le Gouvernement, qui, depuis un an, redouble d’efforts pour préserver un haut niveau de protection sociale au bénéfice de l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens.
Nous savons que la situation n’est pas facile, mais nous ne voulons pas nous soumettre à l’idée selon laquelle, en période de crise, il faudrait sacrifier les droits sociaux et renoncer à notre modèle. Nous sommes déterminés à faire et à construire.
Regardons le chemin parcouru en quelques mois : il n’est pas mauvais d’avoir de la mémoire ! Tout au long de ce débat, vous nous avez donné des leçons, en oubliant de rappeler que, entre 2002 et 2012, vous n’avez pas été capables, alors que la situation économique était un peu meilleure et que vous multipliiez les franchises, de réduire les déficits. Vous avez au contraire laissé déraper le déficit de la sécurité sociale, et vous refusez aujourd’hui de voter un texte qui, justement, le réduit !
Le volet du PLFSS consacré aux recettes que nous venons d’examiner prévoit la mise en œuvre de réformes structurelles, dans le respect de l’indispensable équilibre entre les différentes composantes.
Ce texte vise à renforcer l’égalité et la justice en matière d’accès aux soins. En préfigurant la médecine du futur, il donne un souffle nouveau pour réorganiser et améliorer la prise en charge de nos concitoyennes et concitoyens, qui sont, faut-il le rappeler, au cœur du système.
L’examen de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale est l’un des moments les plus importants de la vie démocratique, un de ceux qui donnent sens au mot « responsabilité ».
La responsabilité, mes chers collègues, c’est de ne pas transmettre nos dettes aux générations futures, c’est de savoir saisir le moment où nos convictions politiques prennent corps ; les nôtres, à gauche, nous poussent à promouvoir le progrès et la justice.
Pour toutes ces raisons, nous voterons la partie recettes de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale. §