Monsieur le sénateur Courteau, je vous prie tout d’abord de bien vouloir excuser l’absence de Frédéric Cuvillier, qui accompagne le Président de la République en Israël.
Vous savez que le Gouvernement attache une grande importance au transport fluvial, s’agissant en particulier du transport de marchandises.
Le canal des Deux-Mers, composé du canal du Midi et du canal latéral à la Garonne, est limité en gabarit, en termes tant de mouillage que de hauteur libre sous ouvrage ou de longueur d’écluses. Dans ces conditions, il ne permet pas au transport fluvial de véritablement concurrencer le transport routier. Pour cela, il faudrait réaliser des travaux incompatibles avec le classement du canal du Midi au patrimoine mondial de l’humanité.
Toutefois, cela n’exclut pas que le transport fluvial puisse répondre à des marchés ponctuels se satisfaisant des caractéristiques actuelles du canal.
Quoi qu’il en soit, le canal du Midi dispose de nombreux atouts en matière de développement touristique et de loisirs. C’est cette dernière vocation qui est confortée en priorité par l’État, Voies navigables de France et les régions Aquitaine et Midi-Pyrénées, ainsi que par les collectivités riveraines. Ces acteurs ont engagé un partenariat constructif pour restaurer le canal des Deux-Mers, améliorer les conditions d’accueil des usagers et contribuer à la préservation de l’environnement et du patrimoine.
Ainsi, la charte interrégionale du canal des Deux-Mers exprime les ambitions de ce partenariat. Une instance de gouvernance et de coordination des actions a été créée, et nous nous réjouissons que la région Languedoc-Roussillon prévoie aujourd’hui d’intégrer le cadre de cette charte.
Telle est, monsieur le sénateur, la réponse que je souhaitais vous apporter au nom de Frédéric Cuvillier. Notre volonté est d’accompagner le développement que les territoires peuvent construire ensemble autour de ce canal.