Intervention de Michèle André

Réunion du 21 novembre 2013 à 15h00
Loi de finances pour 2014 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Michèle AndréMichèle André :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, le projet de loi de finances pour 2014 correspond au budget d’une France qui connaît la nature de son État. L’État français est non seulement une République, mais, officiellement depuis 1946 et comme l’a réaffirmé la Constitution de la Ve République, une « république sociale ». Cela implique, particulièrement pour un gouvernement de gauche, de suivre un cap : celui de maintenir, de renforcer et de développer un État où service public et protection sociale ont un sens, ainsi que vous nous l’indiquiez dans votre intervention ce matin, monsieur le ministre.

Cet État, qualifié par certains de « providence » – nous constatons combien il est utile de la retrouver quand le pays va mal –, auquel nous, socialistes, sommes attachés, et dont nous sommes fiers, n’est pas en crise, comme certains le serinent avec gourmandise, à longueur de proclamations tristement récurrentes. Il est en grave difficulté, parce que c’est l’économie qui est en crise, voire qui se trouve dans une situation pire, nous le savons bien ! Depuis 1973, l’économie connaît une longue crise de mutation, dont le monde n’est pas près de « sortir », comme on le dit souvent.

Toutefois, ce n’est pas une raison pour profiter de cette situation, chaque fois que cela paraît possible, pour essayer de jeter aux orties ce qui fait la force de notre République, notamment les services publics et la protection sociale.

Aussi le projet de loi de finances pour 2014 est-il un projet clair, qui se caractérise par une orientation, un impératif, un objectif, une stratégie.

L’orientation consiste à renouer avec la croissance, pour permettre aux Français de trouver les emplois qui leur font trop souvent défaut.

L’impératif a trait à la souveraineté. En effet, la souveraineté de la France ne peut être assurée et confortée qu’en recherchant la réduction du déficit public et, partant, de la dette qui en découle.

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