Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, voilà quelques instants, Éric Bocquet a pointé du doigt la nécessité d’une action publique nouvelle, fondée sur le respect des engagements pris et marquée, bien sûr, par le souci de l’efficacité. Il a indiqué que la voie dans laquelle le Gouvernement s’est engagé n’était pas la plus conforme aux attentes de ceux-là mêmes qui ont ardemment désiré le changement et qui, aujourd’hui, s’interrogent à juste titre sur sa consistance réelle.
En effet, le paysage devant lequel nous nous trouvons est peu satisfaisant. Il est empreint d’une forme de résignation face à la loi des marchés financiers, aux desiderata du patronat, de la banque et de l’assurance ou aux oukases de la Commission de Bruxelles.
Au demeurant, dès lors que les membres du Gouvernement parlent de « coût du travail » et de « compétitivité », la preuve est faite d’une capitulation devant l’adversaire politique : voilà qui revient à accepter sa parole, ses concepts et sa vision de la société.
Lorsqu’on se retrouve aux côtés de celles et ceux qui oublient volontairement que les charges sociales ne sont rien d’autre que des éléments du revenu des ménages – qu’il s’agisse de retraites, de remboursements, de prestations médicales ou d’allocations familiales –, on perd effectivement en route ses convictions et ses principes.