Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je voudrais tout d’abord souligner la stratégie de redressement des finances publiques engagée par le Gouvernement.
Dans le projet de loi de finances, un objectif est fixé, à savoir le retour à l’équilibre, et un cap est tracé, avec une trajectoire visible, que vous connaissez : le déficit a diminué l’an dernier, grâce au collectif budgétaire de juillet 2012 ; cette réduction s’est poursuivie cette année, avant d’être amplifiée en 2014, si nous adoptons le budget qui nous est soumis.
Ce budget est bâti sur une hypothèse de déficit à 3, 6 % du PIB, ce qui représente un effort de 18 milliards d’euros. Comme l’a dit la Commission européenne, c’est un effort important, nécessaire, raisonnable et réaliste. Je le précise car, à écouter un certain nombre d’orateurs, on avait l’impression non pas d’une réduction, mais d’un accroissement du déficit, ce qui est une contrevérité.
Nous avons surtout des moyens ambitieux pour atteindre cet objectif, puisque l’effort demandé en 2014 porte à 80 % sur des économies de dépenses. C’est assez inédit pour être souligné.
La conclusion des propos que je viens de tenir est claire : le sérieux budgétaire est au rendez-vous. À cet égard, je veux simplement rappeler que ce n’est pas seulement moi-même ou d’autres membres de la majorité qui le disent, puisque le Haut Conseil des finances publiques a aussi jugé qu’il s’agissait d’une politique raisonnable, tenant compte des réalités, et dont il fallait espérer qu’elle se déroule comme prévu. Or nous avons justement créé cet organisme pour avoir un avis objectif.
La Commission européenne a également émis un jugement analogue dans le cadre du six-pack. Ainsi, récemment, MM. Olli Rehn et José Manuel Barroso ont déclaré que le projet de loi de finances français était digne d’être pris au sérieux.
Certes, on peut citer un ou deux articles de ce que l’on appelle la presse internationale, le Wall Street Journal ou The Economist, par exemple, qui ne sont pas aussi élogieux.