Je suis absolument hostile à ces amendements.
Néanmoins, mon hostilité ne se fonde ni sur des raisons idéologiques ni sur des raisons de forme, et je ne conteste pas non plus la nécessité de ne pas donner un mauvais signal dans nos négociations avec l’Europe.
Je comprends très bien ce qui a été dit par les uns comme par les autres.
Cependant, comme nous n’aurons pas l’occasion d’examiner les crédits de la mission « Médias », ce que je regrette profondément, monsieur le ministre, je veux profiter du débat sur ces amendements pour rappeler que le rapport sur l’efficacité des aides à la presse qu’a rendu la Cour des comptes nous interpelle.
En somme, nous serions devant une alternative : soit on permet à la presse de survivre en l’aidant à se moderniser, soit on ne l’aide pas et elle coule. Or il se trouve que, même quand on l’aide, la presse coule !
Il nous faut donc procéder à une revue complète de l’ensemble des aides à la presse, que ce soit pour le matériel, pour la diffusion ou encore pour la franchise postale, afin de rechercher si des économies peuvent être faites et si l’argent peut être dépensé de manière plus efficace.