Comme il s’agit de notre dernier amendement sur ce sujet, je rappelle que les « taxes OFII » rapportent à l’État, de mémoire, 78 millions d’euros. Or elles sont plafonnées à 74 millions d’euros par la loi de finances. On prend donc à l’OFII 4 millions d’euros, qui lui font ensuite défaut. Cela montre bien que le budget de l’OFII est d’ores et déjà rogné. Aussi est-il sans doute nécessaire, comme je le disais tout à l’heure, de revoir complètement son financement.
Quant à l’amendement n° I-394, il vise à augmenter le montant de la contribution spéciale dont sont redevables les employeurs de travailleurs sans papiers. Qu’on ne vienne donc pas me dire que son adoption pénaliserait les finances de l’OFII !
Lorsque l’inspection du travail découvre que des employés n’ont pas été déclarés – et il s’agit la plupart du temps de personnes exploitées comme des esclaves par des grosses entreprises de travaux publics ou de confection –, une contribution spéciale est exigée des employeurs, qui paient ainsi l’emploi en question, indépendamment des frais de reconduite à la frontière.
Toutefois, il arrive aussi que des employeurs découvrent un jour que, contrairement à ce qu’ils croyaient, tel salarié n’est pas en situation régulière. Parce qu’ils sont extrêmement satisfaits du travail effectué par ce travailleur sans papiers, ils écrivent à leur préfecture pour demander la régularisation du travailleur en question, tout en redoutant d’avoir à payer une amende. Il est évident que cela peut dissuader un employeur d’entreprendre une telle démarche et que l’employé peut lui-même la redouter.
Par cet amendement, nous proposons donc d’instaurer, pour les employeurs n’ayant jamais engagé de démarche en ce sens, une surprime. Au contraire, les employeurs effectuant une demande de régularisation pour leurs employés verraient leur amende minorée.