Nous ne pouvons accepter la logique de l’article 38, qui vise à modifier l’affectation de la taxe due par les concessionnaires d’autoroutes pour alimenter, entre autres, le compte d’affectation spéciale « services nationaux de transport conventionnés de voyageurs ».
Ce compte, pourvu de 309 millions d’euros, se diviserait en deux affectations particulières : 191 millions d’euros destinés à participer à l’équilibre d’exploitation des services nationaux de transport et 118 millions d’euros dévolus à la rénovation du matériel roulant, à travers l’acquisition de nouvelles rames.
Ainsi, on a décidé, en premier lieu, de réduire les moyens destinés à équilibrer les comptes de certaines dessertes utiles du point de vue de l’aménagement du territoire, mais parfois insuffisamment fréquentées, en second lieu, de réduire la progression des moyens destinés à renouveler un parc de rames de transport qui a parfois besoin de travaux de mise à niveau substantiels, comme on le voit de plus en plus, par exemple, en région Île-de-France.
Dans notre pays, un transport ferroviaire de qualité est une nécessité, surtout au regard de l’aménagement du territoire et de la dispersion de la population sur l’ensemble de la France, avec des densités très variables.
Nous avons déjà souligné, au cours de multiples débats, que l’avenir de nombreux territoires est intimement lié à la qualité des infrastructures de transport qui leur permettent d’être reliés à tout le reste du pays et de disposer ainsi d’un potentiel de croissance.
C’est donc en vertu de cette approche systémique des problématiques d’aménagement du territoire et des modes de transport que nous vous invitons à adopter cet amendement.