Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 27 novembre 2013 à 14h30
Loi de finances pour 2014 — Vote sur la seconde délibération et sur l'ensemble de la première partie

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

… ainsi que du Groupement des autorités responsables de transport – GART – et de son président, notre collègue et ami Roland Ries.

Tout au long de ce débat, vous nous avez répondu, monsieur le ministre, que, au travers de nos propositions, nous dégradions le solde budgétaire. Nous aurions préféré que vous entendiez que les écologistes, par ces amendements, contestaient certains de vos arbitrages concernant les dépenses, qui vous ont conduits à appeler ces recettes nouvelles.

Ayant, à ce stade, la même constance que le Gouvernement, vous comprendrez que je ne retire aujourd’hui rien des critiques que j’exprime depuis maintenant un an.

Parce que nous sommes dans la majorité et que nous ne croyons pas, eu égard à la crise que connaît aujourd’hui notre pays, que nous serions plus efficaces dans l’opposition qu’à vos côtés, nous nous abstiendrons.

Je ne retire rien non plus des propositions que formulent les écologistes depuis dix-huit mois : desserrer l’étau inconséquent de la rigueur, trouver un moyen raisonnable d’amoindrir, à défaut de l’abroger, le CICE, installer une contribution climat-énergie au niveau nécessaire pour qu’elle soit efficace en termes de protection de la planète, engager, enfin, la profonde réforme fiscale dont le pays a besoin.

À cet égard, les annonces du Premier ministre – je le rencontrerai demain, avec l’ensemble des autres présidents de groupe parlementaire – nous ouvrent, je l’espère, de larges perspectives communes, que nous souhaitons fructueuses.

Monsieur le ministre, cette abstention n’est donc pas un signe de défiance pour l’avenir. C’est, je l’espère, un solde du passé. Les écologistes veulent encore croire qu’ils peuvent s’associer à vous pour endiguer la crise dans laquelle s’enfonce notre pays. Mais cette alliance nécessaire ne saurait nous contraindre, nous parlementaires, à renoncer à exprimer, défendre et assumer nos idées.

Pour conclure et illustrer cette tentative de réconciliation entre l’éthique de responsabilité et l’éthique de conviction, je veux vous rappeler cette phrase bien connue qu’adressa François Andrieux, homme de loi et de lettres, à celui qui n’était pas encore empereur : « Citoyen consul, vous êtes à l’Institut de la section de mécanique ; vous savez qu’on ne s’appuie que sur ce qui résiste. » §

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