Parce que, par-delà nos sensibilités, nous sommes tous républicains, nous devons veiller, à l’occasion d’un débat budgétaire, à bien rappeler qu’il s’agit là d’une exigence qui nous est commune et de la volonté de nous prémunir contre ce risque que certains font fleurir, entretiennent et qui vise à faire basculer la République de l’autre côté du miroir, ce que personne, je le sais, dans cet hémicycle, ne souhaite.
Enfin, je dirai quelques mots sur la dépense publique et la réforme fiscale.
Les deux sujets sont liés. En effet, nous ne pourrons pas réussir la réforme fiscale si nous ne garantissons pas que l’évolution de nos impôts permettra le consentement à l’impôt par, à terme, une baisse de la pression fiscale. Si nous voulons une bonne réforme fiscale, il faut qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur ses objectifs : simplifier, garantir, par un paysage stabilisé, que les investissements auxquels il sera procédé se fassent dans l’intérêt du monde de l’entreprise, tout cela étant fait pour stimuler la croissance et pour faire en sorte qu’il y ait plus de justice sociale. Pour atteindre ces objectifs, nous devons être certains que les évolutions envisagées sur le plan fiscal ne reviendront pas à appeler de nouveaux impôts et, pour cela, il faut faire le travail sur la dépense publique !
À cet égard, je voudrais dire deux ou trois choses simples. En effet, généralement, quand on parle des dépenses publiques, on dit : Après le débat sur les impôts, nous allons avoir le débat sur les dépenses, et, dans ce cadre, ceux qui se sont beaucoup élevés contre les impôts sont parfois les mêmes qui se mobilisent contre la diminution des dépenses. Il arrive même que ceux qui sont contre les impôts et pour l’augmentation des dépenses militent aussi pour la diminution des déficits