Intervention de Bruno Sido

Réunion du 4 décembre 2013 à 18h00
Débat sur les perspectives d'évolution de l'aviation civile à l'horizon 2040 : préserver l'avance de la france et de l'europe

Photo de Bruno SidoBruno Sido, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques :

Quant au fond du rapport, sans empiéter sur les développements bien plus techniques du rapporteur, je voudrais souligner que l’observation de mécanismes de l’innovation, particulièrement à l’œuvre dans l’aviation civile, fait partie des thèmes de réflexion favoris de l’Office. Il a ainsi réalisé en 2012 un rapport sur ce sujet, dont les auteurs étaient les députés Claude Birraux et Jean-Yves Le Déaut, intitulé L’innovation à l’épreuve des peurs et des risques.

L’aviation civile est née de la créativité et du talent d’ingénieurs français, manifestés dès le début du XXe siècle. La remarquable faculté d’adaptation dont ils ont su faire preuve depuis lors a permis l’essor, sur notre sol, d’une industrie de renommée et de rang mondiaux, de très haut niveau technologique, au service, notamment, d’un transport aérien dynamique et de qualité. Loin de s’endormir sur leurs lauriers, les inventeurs et les industriels, souvent aidés de la puissance publique, ont continué leur course en tête du point de vue tant des technologies de pointe que de la capacité d’innovation.

Dans un tel contexte, il importe qu’aucune entrave ne soit mise à la poursuite d’un tel élan, marqué par une recherche de pointe, des découvertes et des innovations de conception nombreuses dans un domaine où l’industrie française et européenne est aujourd’hui unanimement considérée comme un acteur majeur.

Indépendamment du souhait de poursuite des tendances actuelles les plus favorables jusqu’en 2040, il est prévisible que, à l’avenir, les nécessités accrues d’un développement durable, d’hommes de mieux en mieux formés et la survenue de multiples évolutions, dont certaines de rupture, conduiront probablement à reconsidérer nombre de paramètres ayant fondé les conclusions de ce rapport.

Quelles que soient les précautions prises et la justesse de certaines anticipations, l’année 2013 ne saurait constituer qu’un fugitif moment d’observation. Au cours de ce moment, la fertilisation croisée des inventions et des techniques, l’imbrication de multiples choix – publics ou privés effectués séparément, et aussi privés et publics réalisés ensemble – dessinent au quotidien l’aviation de demain.

On se prend alors à rêver de drones permettant quelques incursions dans le futur, pour nous aider à y tracer, pour les générations à venir et avec elles, la meilleure trajectoire du voyage vers 2040 grâce au carburant renouvelé de nos imaginations. §

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