Intervention de Jean-Jacques Mirassou

Réunion du 4 décembre 2013 à 18h00
Débat sur les perspectives d'évolution de l'aviation civile à l'horizon 2040 : préserver l'avance de la france et de l'europe

Photo de Jean-Jacques MirassouJean-Jacques Mirassou :

… qui utilisent trop souvent des artifices fiscaux leur permettant de lutter à armes inégales. Là aussi, il s’agit véritablement d’un dossier politique, mais qui doit être traité à l’échelon européen.

Par ailleurs, la compagnie Air France pâtit également de la concurrence des compagnies du Golfe, qui payent le carburant à bas prix, bénéficient d’aides étatiques et sont le plus souvent exonérées de taxes.

Voilà pourquoi Air France traverse une situation délicate. Pour autant, la présence de l’État dans son actionnariat devrait influer sur l’élaboration d’un projet stratégique et industriel lui permettant de redresser la tête. Il s’agit de jouer sur la qualité et d’éviter que le personnel ne soit pris comme une variable d’ajustement afin de regagner les marges perdues par la compagnie. Vigilance et action de l’État sont donc de mise.

Nous devons envisager la définition d’une politique qui permette la planification et la modernisation des infrastructures de transport de manière beaucoup plus générale, à l’échelon de notre territoire. Notre pays mérite d’être doté d’un véritable schéma national des infrastructures de transport, qui n’a toujours pas été mis en place malgré un certain nombre de tentatives.

Il est temps de développer l’intermodalité. Je pense, notamment, aux deux secteurs qui nous intéressent le plus : l’aviation et le rail, qui sont en corrélation directe. Disons-le haut et fort : le rail n’est pas l’ennemi du transport aérien, et vice-versa. Ces deux modes de transport doivent être présentés de manière complémentaire : on doit pouvoir prendre l’avion juste après avoir voyagé par rail, et réciproquement.

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