Les auteurs de l'amendement n° 8 rectifié souhaitent, en supprimant l'alinéa 40 de l'article 2, rouvrir le débat sur la place de la dissuasion dans notre stratégie de défense. Pourtant la semaine dernière, nous avons estimé à la quasi-unanimité que le texte issu de l'Assemblée nationale ne remettait pas en cause les avancées que nous avions apportées et décidé de le voter conforme. Aussi, je m'étonne que le groupe écologiste dépose des amendements que nous avons déjà examinés à plusieurs reprises. Certes le débat sur la dissuasion n'est pas clos. Michel Rocard ou le général Bernard Norlain se sont interrogés sur l'opportunité de conserver deux composantes. De même, notre commission a adopté, à l'unanimité moins une voix, le 11 juillet 2011, le rapport d'information rédigé par des sénateurs de toutes sensibilités, sous la coordination de Didier Boulaud et Xavier Pintat. Le débat existe mais il n'y a pas de majorité pour supprimer les forces de dissuasion.