Vous avez évoqué deux dossiers extrêmement importants, la transition énergétique et l'aménagement du territoire à travers les transports. On compare souvent les coûts de l'énergie dans notre pays avec ceux de l'Allemagne. La France a fait le choix du nucléaire dans les années 1970. Sur la base des coûts actuels, le prix de revient de la production d'électricité par le nucléaire est plus intéressant que les prix constatés en Allemagne. Les conséquences économiques sont importantes. L'Allemagne fait supporter l'essentiel des surcoûts à la population pour faciliter le travail des entreprises. Quelle option de production d'énergies nouvelles préconisez-vous ? Beaucoup de choix sont possibles, entre l'éolien, le solaire, la méthanisation.
Concernant le développement des transports, nous avons des atouts fabuleux en France. J'ai été rapporteur de la loi sur les grands ports maritimes. J'ai préconisé le transfert modal de la route vers le fer et le fluvial, malgré les difficultés que l'on rencontre. Il existe un maillage tout à fait extraordinaire de voies ferrées dans notre pays. Près de 10 000 kilomètres de voies sont aujourd'hui inutilisés. Ces tronçons pourraient être réactivés, en allant au bout de la démarche avec le tram-train. Vous avez évoqué le problème des cars. Les cars sont très peu utilisés. Je crois beaucoup plus à la réactivation du réseau ferré. Avez-vous évalué économiquement ce que représente le temps perdu dans les trajets à cause de la saturation des routes ? Tout ce temps pourrait être économisé si nous faisions le transfert.