Intervention de Bruno Duchemin

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 11 décembre 2013 : 1ère réunion
Transition énergétique dans les transports — Audition de Mm. Bruno duChemin et sébastien genest rapporteurs du conseil économique social et environnemental

Bruno Duchemin :

Pour la desserte des ports, les aménagements ferroviaires sont souvent moins chers. Ainsi, dans la banlieue du Havre, la modernisation de la ligne LER, qui était pratiquement délaissée, a permis de passer en deux années seulement d'un trafic de 40 à 2000 personnes par jour.

Je crois que les nouvelles générations sont moins attachées à la possession de leurs véhicules, et davantage disposées à un usage fonctionnel, au travers de formules d'abonnement pour une offre de mobilité sans les charges d'entretien.

Pour sortir d'une approche répressive, il faut miser sur la communication, l'éducation et la pédagogie. Certes, nous avons produit un avis un peu idéaliste, mais qui devrait donner de l'espoir face à cette vision punitive de l'écologie qui prédomine. Toutes les différentes composantes du CESE ont apporté leurs idées, ce qui explique que la liste de nos propositions soit un peu longue. Nous n'avons pas formulé vraiment de nouveautés, mais insisté sur les chantiers qui n'ont pas encore suffisamment avancé et qui restent à coordonner.

Nous nous sommes centrés principalement sur les transports terrestres. Pour le transport maritime, nous avons proposé d'équiper les ports de terminaux méthaniers. Le fioul lourd, qui est le carburant le plus courant des navires, produit énormément de souffre : il conviendrait d'étudier son interdiction dans la zone européenne. Pour le transport aérien, nous n'avons évoqué que les trajets domestiques, concurrencés par les LGV.

La communication a été très mauvaise sur la taxe poids-lourds. Il aurait fallu dire à nos concitoyens que nous voulons empêcher que les transporteurs étrangers viennent abîmer les routes en France sans contribuer à leur entretien, alors que les transporteurs français paient leur contribution lorsqu'ils vont en Belgique ou en Allemagne. Le système envisagé coûte très cher, c'est vrai, et les médias ont mis l'accent sur ce point.

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