Bien sûr !
La réalité est simple. Pour ma part, monsieur Dallier, j’ai toujours été favorable à la création d’une métropole, mais au niveau de la région.
Je ne voulais pas d’une strate supplémentaire. Je n’ai jamais compris pourquoi on ne donnait pas plus de pouvoir à la région Île-de-France, où vivent certes 11 millions d’habitants, mais qui représente seulement 2 % du territoire national. S’il n’occupe pas un espace considérable, ce territoire est donc, en revanche, très peuplé et difficile à gérer.
Vous dites, monsieur Eblé, que les politiques du logement sont surtout menées dans la grande couronne, car Paris et la petite couronne sont saturés. Certes ! Cela aurait donc eu du sens de confier complètement la compétence logement à la région ! Et c’est d’autant plus vrai qu’on lui laisse par ailleurs, comme certains l’ont rappelé, la compétence en matière de transports.
Séparer le logement et les transports, quoi que vous puissiez dire, pose un problème ! Il n’est pas normal que les uns soient compétents en matière de logement et les autres en matière de transports.
Vous avez dit ici même, monsieur le rapporteur, que vous alliez faire en sorte d’orienter la métropole vers les axes essentiels. Or, finalement, les députés lui ont de nouveau confié le développement économique, l’organisation des grands événements culturels, artistiques, sportifs, etc. En réalité, vous avez complètement vidé de son sens la région Île-de-France, qui est petite par la taille, mais qui pèse si lourd sur les plans démographique et économique. Comment voulez-vous, ensuite, réaliser la coordination ?
Le pôle métropolitain, une fois créé, aura une capacité d’initiative considérable. C’est dans la nature des choses : pour ce qui concerne le cœur de l’agglomération, qui regroupe 6 millions d’habitants, il sera en effet très puissant et volontaire. Dans ces conditions, il sera difficile d’établir une coordination avec la région, tout comme avec les départements de la grande couronne.