Madame la ministre, je souhaite appeler votre attention sur la prise en charge de l’autisme dans la région Nord–Pas-de-Calais.
Une convention signée par les départements du Nord et du Pas-de-Calais fait de l’autisme l’une de leurs priorités communes. Leur volonté est de mettre en place rapidement des mesures concrètes afin d’améliorer le dépistage précoce, la prise en charge, la communication sur les places d’accueil existantes et la formation des professionnels du secteur médico-social.
Grande cause nationale en 2012, l’engagement pour une meilleure prise en charge de l’autisme a été réaffirmé par le Gouvernement dans le troisième plan autisme, qui couvre la période 2013-2017. L’autisme et les troubles envahissants du développement constituent aujourd’hui un enjeu prioritaire de santé publique.
Un certain nombre d’initiatives ont ainsi déjà été prises dans le Pas-de-Calais, comme le renforcement des interventions des professionnels de la protection maternelle et infantile, la PMI, formés à cet effet afin de repérer d’éventuels troubles chez les enfants. Un projet de diagnostic précoce de l’autisme par les équipes de la PMI est également expérimenté sur les territoires de Lens-Liévin et d’Hénin-Carvin, en vue d’une extension au niveau régional.
Par ailleurs, dans le cadre de sa compétence pour la prise en charge sociale et médico-sociale des personnes handicapées adultes, le département du Pas-de-Calais a inscrit l’autisme comme handicap spécifique dans le schéma départemental du handicap pour la période 2011-2015.
Il s’agit ainsi d’apporter des réponses adaptées aux besoins et de trouver des solutions d’accompagnement innovantes avec l’appui des pouvoirs publics.
Les deux départements se sont également engagés aux côtés de l’agence régionale de santé pour la mise en place du programme régional autisme. Ils agissent donc activement pour le dépistage de l’autisme, pour la sensibilisation des structures d’accueil et de prévention, pour le soutien actif au centre ressources autisme et pour la proposition d’accompagnements adaptés.
Or, alors qu’elle représente 6, 2 % de la population nationale, la région se verrait allouer seulement 4, 5 % du montant total des crédits du plan national autisme 2013-2017, soit 7, 1 millions d’euros.
Cette somme semble insuffisante au regard de l’implication des deux départements dans la prise en charge de l’autisme. En outre, l’application du critère de répartition de la population devrait conduire à l’attribution d’un montant de 9 millions d’euros.
Aussi, madame la ministre, pouvez-vous envisager de revaloriser le montant des crédits alloués à la région Nord-Pas-de-Calais dans le cadre du plan national autisme et, ainsi, accompagner les acteurs locaux, à savoir les départements du Nord et du Pas-de-Calais, dans leur démarche volontariste ?