Madame la ministre, je vous remercie de partager le constat que j’ai fait au sujet des zones rurales. Je connais très bien les perspectives de Mme Fleur Pellerin sur le très haut débit. La Dordogne, sous l’impulsion de la région d’Aquitaine, est d’ailleurs en train de préparer l’ouverture au très haut débit pour les dix ans à venir. Nous n’espérons pas être servis avant, malgré une volonté extrêmement forte et une enveloppe financière importante.
Les zones rurales sont souvent mal desservies par les services publics. Or la Dordogne a une activité touristique importante, puisque la part du PIB liée à ce secteur, soit 25 %, est supérieure à celle de l’agriculture. Et les zones rurales comptent pour beaucoup dans le développement du tourisme.
Malgré des ambitions affichées, que je salue, force est de constater que les opérateurs, avec la 4G, ne seront pas demain aussi présents que le Gouvernement le souhaite. Néanmoins, je pense que l’affirmation d’une volonté politique est, en ce domaine, indispensable.
Je prendrai l’exemple de la Finlande, où 36 % des habitants vivent en milieu rural : après un véritable bras de fer de deux ans avec les opérateurs, ce pays est devenu le premier d’Europe en termes de desserte par habitant.
Revenons en France : faute d’une volonté politique ferme du Gouvernement vis-à-vis des opérateurs, les choses vont traîner et la 4G n’est pas près d’arriver en milieu rural ! En Dordogne comme ailleurs, les opérateurs, notamment Orange, commenceront par équiper les zones les plus « juteuses » et les autres ne s’en trouveront pas plus avancées !
Je compte donc sur vous, madame la ministre, pour transmettre ces observations à l’ensemble du Gouvernement.