Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 23 janvier 2014 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Politique familiale : financement des 30 milliards

Bernard Cazeneuve, ministre délégué auprès du ministre de l'économie et des finances, chargé du budget :

Monsieur Chevènement, je vous remercie vivement de votre question, qui comporte deux volets.

D’abord, vous souhaitez savoir comment la réforme du financement de la branche famille va impacter les prestations et connaître notre stratégie pour redresser les finances de cette branche.

Ensuite, dès lors qu’il faut faire 50 milliards d’euros d’économies en 2015, 2016, 2017, vous demandez quels sont les voies, les sujets et les moyens que nous allons mobiliser pour atteindre l’objectif.

Pour ce qui concerne la première question, comme vous le savez, lorsque nous sommes arrivés aux responsabilités, le déficit de la branche famille était de 2, 5 milliards d’euros. Ce déficit était le principal obstacle au maintien des prestations familiales et à la poursuite de la politique familiale.

C’est la raison pour laquelle, dès l’an dernier, le Gouvernement a pris, sans attendre, des dispositions de redressement de la branche famille. Elles nous conduisent à faire sur cette branche, en 2014 et 2015, 800 milliards d’euros d’économies, réparties entre 400 millions d’euros en 2014 et le solde en 2015. Nous y parviendrons notamment par un effort de gestion des caisses résultant de la mise en œuvre des contrats d’objectifs et de gestion à hauteur de 500 millions d’euros.

Pour rétablir les comptes de la branche famille, nous avons pris une mesure qui concerne le quotient familial. Elle a été discutée ici et a parfois été stigmatisée pour avoir des visées exclusivement fiscales alors que notre objectif était de rétablir des comptes qui nous avaient été laissés dégradés.

Je veux ajouter, pour vous rassurer, monsieur le sénateur, que ce que nous faisons sur la branche famille ne remet pas en cause les prestations. En effet, nous allons ouvrir 275 000 places de crèche supplémentaires et nous augmentons de 25 % et 50 % l’allocation familiale et le complément familial.

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