Il y a des choses auxquelles il faut renoncer, sauf à prendre le risque de tomber très malade... Il n'est pas possible de convaincre les sénateurs de l'opposition. Certains débats sont vieux comme le Sénat. Je ne suis pas sûr que les sempiternelles discussions, où la majorité d'hier affirme que celle d'aujourd'hui ne fait pas bien son travail, à la différence de la précédente, soient de nature à rendre la complexité et la réalité budgétaires accessibles au plus grand nombre. Je ne suis pas là pour polémiquer. Mon discours ne comporte aucune satisfaction ; il se borne à donner des chiffres bruts qui sont la réalité. Le ministre du budget est le ministre de la réalité, quel que soit le Gouvernement, et non un joueur de bonneteau.
Francis Delattre dénonce le décalage entre les objectifs de déficit et les résultats : j'adhère à ce constat ; je ne me livre pas à un exercice de prestidigitation. Ce décalage est dû à la conjoncture, comme l'a dit Jean-Pierre Caffet : nous avions prévu une croissance de 0,8 %, ce qui était trop optimiste ; c'est arrivé à d'autres gouvernements.