Le coût des énergies renouvelables est impressionnant. Les investissements sont de l'ordre de 35 milliards par an. En Allemagne, les chiffres sont également importants. Dans nos deux pays, ces investissements reposent sur le financement public mais aussi sur le prix payé par le consommateur. Face à ce « mur » de financement, essayons d'être le plus rationnel possible et de payer les énergies renouvelables à leur coût tout en subventionnant celles qui le méritent tant qu'elles ne sont pas parvenues à la maturité. La Commission européenne, désormais, ne dit plus autre chose, elle est revenue de son emballement initial en faveur des énergies renouvelables. Sans doute une harmonisation des modes de financement entre les États est-elle souhaitable. La France pourrait jouer un rôle non négligeable en ce domaine lors de la négociation du futur paquet énergie-climat.
Nous plaidons pour la transparence des coûts : notre rapport sur les énergies renouvelables donne des chiffres précis et les compare avec ceux du nucléaire. Il faut miser sur la recherche, car la technologie du stockage, par exemple, n'est pas au point. Voilà ce qu'il faut à mon sens répondre au syndicat des énergies renouvelables lorsqu'il tente de faire pression sur la décision publique.