Cet amendement vise à assurer la prise en compte de l’alimentation dans les schémas de cohérence territoriale.
La France étant un grand pays agricole, sa population devrait logiquement être nourrie par sa production. Or, notre pays annexe quelques millions d’hectares, essentiellement en Amérique latine, pour produire le soja indispensable à l’alimentation de nos élevages de porcs et de volailles, animaux que nous exportons tout en important 45 % des poulets que nous consommons.
Parallèlement, l’engouement pour les circuits alimentaires courts est réel, tant du côté des consommateurs que de celui des agriculteurs. Pour les premiers, cela relève d’un souci de transparence, de qualité, ainsi que d’un soutien à l’agriculture de proximité. Pour les seconds, c’est une question d’autonomie à l’égard de circuits et de filières intégrés dont ils subissent les injonctions, de réappropriation de leur travail et de ses fruits, ainsi que de proximité avec les consommateurs et les citoyens. Pour tous, c’est une question de vie des territoires.
Près d’un agriculteur français sur cinq commercialise déjà directement sa production, avec une réelle plus-value, au bénéfice de son exploitation et du territoire. Les systèmes alimentaires territorialisés sont à la base de l’agro-écologie soutenue par le ministre de l’agriculture, notamment au travers du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, l’alimentation et la forêt.
Répondre concrètement à cette aspiration suppose de tenir compte des enjeux alimentaires dans les documents fixant les orientations d’aménagement du territoire, et donc dans les documents d’urbanisme. Tel est le sens du présent amendement, qui vise à inclure les besoins en alimentation du bassin de vie dans les éléments de diagnostic du schéma de cohérence territoriale.