Dans le système d'évaluation des risques phytosanitaires, le politique garde selon vous la responsabilité des molécules, le reste étant du celle de l'ANSES, avec 2 000 à 3 000 demandes d'AMM par an. Vous considérez donc qu'elles sont moins importantes ; je ne suis pas de cet avis. Les travaux de la mission d'information du Sénat sur les pesticides, avec une centaine d'heures d'auditions, montrent qu'aux molécules sont ajoutés des adjuvants et des solvants aux conséquences importantes sur la santé humaine. Or aucune étude sur la formulation complète des produits n'est réalisée, ni sur l'interaction de ces produits entre eux, y compris sur le temps long. Il faut que le politique prenne ses responsabilités et demande des études sur ces produits et sur leurs effets cumulés, ou effets cocktail.