Intervention de Françoise Laurant

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 6 février 2014 : 1ère réunion
Prostitution — Audition des présidentes des commissions « violences de genre » et « santé droits sexuels et reproductifs » du haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes hce f-h

Françoise Laurant, présidente de la commission « santé, droits sexuels et reproductifs » du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE f-h) :

Le débat sur la pénalisation nous fait perdre de vue que les prostituées devraient avoir des droits, indépendamment du parcours de sortie qui leur est proposé. Parmi ces évolutions, je pense que les conditions d'obtention de l'aide médicale de l'État (AME) devraient couvrir tous les actes médicaux de manière à permettre l'accès aux soins des personnes prostituées en situation irrégulière. De plus, bien que cette approche globale de l'accès aux soins soit compliquée à organiser, il est impératif de mettre en place un volet « santé » qui articule les interventions du service public de la santé, des différents praticiens et des acteurs de la prévention. Quelles sont les institutions les plus à même d'assurer la coordination et la transversalité de ces divers intervenants : les agences régionales de santé (ARS) ou les commissions départementales compétentes en matière de violences faites aux femmes ? C'est un point à trancher. S'agissant de l'éducation à la sexualité, qui fait l'objet d'une réflexion actuellement à la commission « santé, droits sexuels et reproductifs » du Haut conseil à l'égalité, nos contacts avec les services compétents du ministère de l'Éducation nationale confirment qu'il y a, au sein du ministère, une véritable intention de développer cette éducation, de la maternelle à la terminale, mais les comités de pilotage auprès des recteurs n'ont été installés qu'en octobre 2013, très longtemps après qu'une circulaire de janvier 2001 a prévu que chaque académie devait mettre en place un projet d'éducation à la sexualité. Il appartient au ministère de l'Éducation nationale d'opérer une véritable montée en puissance du dispositif.

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