Je voudrais rappeler certaines des principales recommandations du Haut conseil à l'égalité à l'égard de la proposition de loi en cours de discussion. Il faut tout d'abord relever que ce texte, en dépit de ses inévitables imperfections, fera nécessairement évoluer les esprits.
Il est nécessaire que la future loi identifie avec précision les moyens, tant humains que financiers, qui seront affectés au repérage et à l'accompagnement des personnes prostituées.
S'agissant des associations qui accompagneront ces personnes dans leur parcours de sortie de prostitution, il est indispensable de prévoir une procédure d'agrément, faute de quoi on peut imaginer que des proxénètes s'engouffrent dans ce système et vident cette loi de sens.
En ce qui concerne la santé des personnes prostituées, celles-ci doivent impérativement relever du droit commun, soit dans le cadre de l'AME, soit dans celui de la couverture maladie universelle (CMU).
Enfin, je crois beaucoup à l'intérêt des campagnes d'information et de sensibilisation de l'opinion pour changer le regard sur « le plus vieux métier du monde », qui est en fait une violence.