Aujourd’hui, il n’existe pas d’alternative économiquement viable au soja OGM pour l’alimentation animale ; chacun en est conscient. Il serait irréaliste d’imaginer une alimentation animale sans OGM, car, dans un contexte de hausse généralisée du prix des matières premières agricoles, cela conduirait à renchérir encore les coûts de l’industrie agroalimentaire et augmenterait le prix payé par le consommateur. Il n’est donc pas envisageable d’interdire les importations d’OGM. Dès lors, ne pas introduire de manière encadrée et responsable – j’y insiste – des cultures OGM en France reviendrait à nous priver du moyen de réduire notre dépendance en protéines végétales et à imposer à nos agriculteurs une distorsion de concurrence par rapport aux agriculteurs des autres États membres, sans bénéfice pour l’environnement.
Enfin, permettez-moi de le dire, un discours qui alimente les peurs entraîne un dernier coût économique, d’un poids colossal pour l’avenir : en entretenant la confusion, notre pays finit par décourager ses chercheurs en sciences du vivant.