Intervention de André Dulait

Réunion du 22 décembre 2010 à 14h30
Lutte contre la piraterie et police de l'état en mer — Adoption définitive d'un projet de loi en deuxième lecture

Photo de André DulaitAndré Dulait, rapporteur de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, alors que la piraterie semblait avoir disparu des mers et des océans, ce fléau a connu une forte résurgence ces dernières années, ainsi que vient de le souligner M. le ministre.

Selon le Bureau maritime international, plus de 4 000 actes de piraterie ont été recensés au cours de ces vingt dernières années et le nombre d’attaques est en forte augmentation.

En 2009, 159 navires ont subi des attaques et 49 ont été capturés par des pirates, 1 052 marins ont été pris en otage, 8 ont été tués et 68, blessés. Actuellement, 21 navires et 498 otages sont toujours aux mains des pirates. Le montant des rançons est estimé à 80 millions de dollars.

Plus de la moitié de ces actes de piraterie ont été commis – vous l’avez souligné, monsieur le ministre – dans le golfe d’Aden au large des côtes somaliennes où passent près de 25 000 navires par an et qui constitue une région stratégique, au carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient.

La piraterie constitue aujourd’hui une menace sérieuse à la liberté de navigation et à la sécurité des approvisionnements, alors que le transport de marchandises au niveau mondial se fait à 90 % par voie maritime.

La France n’a pas été épargnée par la piraterie, comme en témoignent les attaques du Ponant, du Carré d’As ou du Tanit.

Depuis l’abolition de la guerre de course par la déclaration de Paris, en 1856, notre pays a toujours joué un rôle majeur dans la lutte contre la piraterie.

Ainsi, la France a été à l’initiative du lancement par l’Union européenne, en décembre 2008, de sa première opération navale – Atalanta – de lutte contre la piraterie au large de la Somalie.

Ayant séjourné, avec notre collègue Michel Boutant, à bord d’une frégate de la marine nationale dans le golfe d’Aden, je tiens à rendre hommage au courage et à l’efficacité des marins et des militaires français qui participent à Atalanta.

Je voudrais également saluer l’action des commandos de marine et des gendarmes du groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, le GIGN, lors des opérations de libération des otages français.

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