Intervention de Alain Fuchs

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 18 février 2014 : 1ère réunion
Audition de M. Alain Fuchs candidat désigné aux fonctions de président du centre national de la recherche scientifique cnrs

Alain Fuchs, candidat désigné aux fonctions de président du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) :

La règle est la continuité : là où nous participions aux PRES ou aux Idex, nous participerons aux COMUE, sous réserve qu'elles adoptent un projet scientifique ambitieux et tourné vers l'international. Au-delà du rattachement des écoles doctorales, il convient d'aboutir à un doctorat commun, comme cela s'est fait à Marseille ou à Bordeaux.

Actionnaires des SATT, nous veillerons à leur bonne articulation avec les COMUE, des sites desquels elles sont proches. En dépit des inquiétudes initiales, leur démarrage a été un succès. Nous nous assurons que leurs activités soient cohérentes, notamment sur le plan territorial, afin d'éviter la concurrence, les doublons et, par exemple, la dislocation d'une grappe de brevets. Le CNRS soutient ainsi le réseau national de recherche sur le stockage électrochimique de l'énergie, dont l'importance stratégique est évidente. La gestion commune des UMR doit en effet être facilitée : malgré un blocage temporaire, nous sommes sur le point d'aboutir.

Un comité stratégique et un comité opérationnel ont été mis en place pour établir la stratégie nationale de recherche. Le rôle du CNRS est d'attirer l'attention sur des éléments de recherche de base à visée applicative sur de grands sujets de société. Par exemple, l'amélioration des outils de modélisation utilisés dans de nombreux domaines requiert des avancées scientifiques en amont. Nous discutons des coûts indirects et complets avec l'Agence nationale de la recherche (ANR) et le Commissariat général à l'investissement. Malgré la diminution de ses crédits, l'ANR reste ouverte sur le sujet.

Autre exemple de transfert, cette fois-ci dans le domaine des sciences humaines et sociales, la valorisation du patrimoine. De petites entreprises puisent dans les disciplines érudites pour procéder à des reconstitutions numériques d'événements historiques - c'est la révolution des digital humanities, qu'illustre la forte affluence au salon de l'innovation en sciences humaines et sociales. On pourra un jour visiter les châteaux de la Loire en revivant l'atmosphère de l'époque sans être obligé d'écouter du Vivaldi...

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