On voit ici les limites de la scission en deux commissions opérée il y a quelques mois. Alors que ce texte nous intéresse autant que la commission des affaires économiques, nous ne sommes saisis que pour avis. Notre rapporteur nous a indiqué que nous pourrons y revenir une fois que la commission des affaires économiques se sera prononcée. Ce sera sans nul doute nécessaire.
N'allons pas laisser penser que rien n'a été fait, jusqu'à présent, en matière environnementale. Les jeunes agriculteurs reçoivent une tout autre formation que celle qu'ont reçue leurs aînés. Ils sont souvent bardés de diplômes, et ont appris à faire un usage maîtrisé des engrais. De mon temps, la commission agricole de la chambre d'agriculture nous poussait à utiliser l'azote, dont elle pourfend aujourd'hui l'usage...
L'agriculture remplit une double mission. Elle est chargée de nourrir la population, et l'on entend bien aujourd'hui qu'il faut le faire dans des conditions respectueuses de l'environnement, mais elle contribue également à l'entretien de la nature et des paysages. C'est pourquoi il est tout aussi important de préserver l'activité agricole dans les zones moins productives qu'ailleurs. Dans les zones de montagne, elle contribue à prévenir les avalanches, ou les incendies... Et quand on voit les inondations qui se sont produites ces derniers mois dans les zones littorales, on se dit que ceux qui nous conseillaient naguère - comme ce fut le cas en Bretagne ou dans le bocage normand - d'arracher les haies pour augmenter la productivité auraient mieux fait d'y réfléchir à deux fois. L'image de la Normandie était autrefois celle d'une région verte. Ce n'est plus le cas, car l'élevage devenant moins rentable, les prairies disparaissent. Autant de questions sur lesquelles nous devrions nous pencher, pour faire ici des propositions.