Intervention de Marie-Françoise Gaouyer

Commission du développement durable, des infrastructures, de l'équipement et de l'aménagement du territoire — Réunion du 18 février 2014 : 1ère réunion
Avenir pour l'agriculture l'alimentation et la forêt — Examen du rapport pour avis

Photo de Marie-Françoise GaouyerMarie-Françoise Gaouyer :

Je ne suis pas agricultrice mais je vis dans le monde rural. J'ai siégé dix ans à la Safer ; je connais bien les agriculteurs. Le volet social de ce texte m'intéresse. Beaucoup de gens qui souhaitent vivre de l'agriculture n'en ont pas la possibilité. Dans les lycées agricoles où j'ai eu l'occasion de me rendre, on m'a dit que de nombreux élèves n'auraient d'autre horizon que d'être des employés. Ceux qui ont envie de devenir exploitant ont, de fait, le plus grand mal à accéder à des terres, parce qu'ils ne sont pas issus du monde agricole. Ce n'est pas normal.

Autre remarque : nos produits ne vont pas s'améliorer en parcourant les routes de France. On devrait pouvoir vendre au plus proche des lieux de production.

Nous sommes redevables à nos enfants de la terre qui nous est confiée. Or, on a vu se multiplier, ces dernières années, des catastrophes auxquelles il a fallu parer. J'ai soigné, en Bretagne, des personnes atteintes de pathologies gravissimes, et tout cela parce que l'on n'a pas, en période de faste, posé de garde-fous. Produire plus, d'accord, mais pas à n'importe quel prix.

Notre rôle de sénateurs n'est pas anodin. Nous devons trouver le juste chemin entre profit et progrès. Ce texte n'est pas là pour refaire la PAC, mais pour avancer vers l'avenir. A nous de poser des questions sur le productivisme, sans angélisme.

Les agriculteurs, enfin, ont besoin de simplification. Je pense, en particulier, à ce qui concerne les baux.

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