Intervention de Delphine d'Amarzit

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 19 février 2014 : 2ème réunion
Evolution et développement de la place financière de paris — Audition conjointe de Mme Delphine d'aMarzit chef du service du financement de l'économie de la direction générale du trésor Mm. Dominique Cerutti directeur général d'euronext thierry francq auteur d'un rapport sur l'évolution d'euronext et l'avenir des activités de marché et de post-marché en europe gérard mestrallet président de paris europlace président directeur général de gdf-suez et hervé synvet professeur agrégé de droit privé à l'université panthéon-assas paris ii

Delphine d'Amarzit, chef du service du financement de l'économie de la direction générale du Trésor :

En premier lieu, il est utile de rappeler que la notion de « place financière » est plus large que celle de « bourse ». Comme l'ont très bien dit certains intervenants, le marché boursier sous ses différentes catégories, réglementé ou non, destiné aux grandes entreprises ou aux plus petites est important, en particulier dans le contexte d'une certaine désintermédiation du financement des entreprises. On a vu avec la crise dans un premier temps, puis avec la mise en place de nouvelles normes prudentielles, que les grandes entreprises notamment se tournaient davantage vers les marchés financiers mais que, second élément, la possibilité de « remarchéisation » pouvait également pousser à l'utilisation du marché boursier car les financements désintermédiés peuvent certes intervenir totalement de gré à gré, mais peuvent aussi utiliser davantage un marché.

L'introduction en Bourse d'Euronext et le désengagement progressif de ICE est une opportunité en soi qu'il faut saisir. J'y reviendrai. C'est également l'occasion pour la Place de Paris de mener une réflexion en commun certainement avec les pouvoirs publics pour avancer sur une stratégie plus globale.

Pour revenir sur l'environnement réglementaire, la directive MIF I a été à l'origine d'une évolution des marchés financiers qui, analysée a posteriori, n'a pas été dans un sens favorable à la Place de Paris. Nous en étions conscients à l'époque de la négociation lors de laquelle nous, pouvoirs publics, avions jeté toutes nos forces. Mais le contexte ne nous était pas favorable, en raison notamment des positions de la Commission européenne qui étaient différentes des nôtres. Avec cette directive, on a basculé d'un système de concentration des ordres - univers qui avait probablement vécu - vers un environnement dans lequel l'existence de grandes banques d'investissement plus puissantes à Londres qu'à Paris est devenu le moyen de tirer le meilleur parti de cette nouvelle concurrence entre différentes plateformes, plateformes réglementées d'une part qui perdaient leur monopole, et plateformes d'internalisation systématique, d'autre part, qui ont beaucoup proliféré...

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