Au sujet d'Euronext, le ministre de l'économie et des finances a donné son accord sur le changement de contrôle de NYSE-Euronext en novembre dernier mais l'a soumis au respect de plusieurs conditions notamment en matière de gouvernance de la future structure. Les régulateurs devront par ailleurs se prononcer lors de l'introduction en bourse de la nouvelle entité. Nous sommes favorables à ce qu'il y ait un noyau d'actionnaires stables qui fédère des représentants des différentes places européennes, ce qui garantit, d'une part, la stabilité d'Euronext dans la période de transition qui s'annonce, et ce qui permet, d'autre part, d'envisager si nécessaire, le moment venu, des évolutions ultérieures qui s'inscriraient en zone euro.
Dans une perspective plus globale, le ministre a annoncé qu'il souhaitait la réunion d'une commission surnommée « Place de Paris 2020 » afin d'aborder quatre thématiques principales. La première concerne l'évaluation de la compétitivité de la Place de Paris. Elle serait l'occasion de développer notre propre réflexion sur cette question à côté des classements internationaux évoqués plus tôt. La deuxième thématique traiterait de la question du renforcement des solutions d'appel aux marchés pour le financement à long terme de l'économie, et plus précisément de la question des placements privés, de l'accès durable aux capitaux propres pour les PME et les ETI. Elle permettrait un premier retour sur la question d'Enternext, lancé par Euronext pour accompagner PME et ETI dans leur accès à la cotation et un questionnement sur les modalités d'un cadre plus transparent et plus régulé des opérations de titrisation. Le troisième axe de cette commission concernerait la garantie d'un accès durable, efficient et sécurisé aux infrastructures de marché et post marché. Enfin, le quatrième axe aurait pour ambition de valoriser la Place de Paris auprès des investisseurs internationaux et de renforcer l'attractivité des produits et des services financiers à l'étranger.