Tout à fait. Mais Michel Barnier veut aller au-delà : les activités d'affaires ne pourraient plus être appuyées sur des fonds propres, ce qui affecterait leur notation et, partant, leur capacité d'action.
Pour répondre à Edmond Hervé, il est vrai que les ménages consacrent aujourd'hui environ les deux tiers de leur épargne au logement et que l'épargne financière a baissé de 54 % entre 2006 et 2012. De plus, au sein de l'épargne financière, la part consacrée à l'épargne longue risquée a diminué : le mal français, identifié depuis longtemps, s'est donc aggravé. Paris Europlace ne cesse de prêcher dans le désert à cet égard.
Gaz de France a pour sa part environ un million d'actionnaires individuels, qui représentent environ 14 % de son capital. Pour l'attirer, il faut une fiscalité plus attractive, mais il faut aussi redonner confiance. Ce n'est pas facile ; une des voies, je le crois, est l'actionnariat salarié, afin d'avoir une épargne longue, qui pourrait être couplé avec une épargne-retraite.