Intervention de Nicolas Dufourcq

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 19 février 2014 : 3ème réunion
Bilan de la première année d'activité de bpifrance — Audition de M. Nicolas duFourcq directeur général de la banque publique d'investissement bpi

Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance :

Cela coûterait extrêmement cher. Constellium est une entreprise très bien valorisée en bourse : du point de vue de la bonne allocation des capitaux publics, ce n'est pas forcément le bon moment pour monter au capital.

Concernant le contrôle des aides d'Etat, la Commission européenne est en effet très vigilante sur nos prises de participation. Elle l'est peut-être un peu moins aujourd'hui, mais à l'époque où nous avons créé le Fonds de modernisation des équipementiers automobiles, il a fallu notifier certaines prises de participation, par exemple dans Trèves. Il en va de même pour les fonds d'investissement créés dans le cadre du programme des investissements d'avenir (PIA), à l'instar du fonds national d'amorçage (FNA). Le débat français sur le retournement continue d'être observé attentivement par la Commission, à laquelle nous répondons en ce moment même avec beaucoup d'attention ; la Commission lit beaucoup la presse française. C'est pour cela que notre doctrine, validée par le Parlement, prévoit qu'en matière de retournement Bpifrance ne fasse pas de retournement majoritaire, qui serait incompatible avec le droit de l'Union européenne, mais se borne à financer des fonds de retournement privé ou à accompagner de façon minoritaire des repreneurs.

Sur la question des dividendes de Bpifrance, je sais que les actionnaires y travaillent, mais ils n'ont pas encore sollicité le management. Je ne sais pas ce qu'il en sera, mais je recommanderais qu'on laisse un peu d'argent dans l'entreprise.

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