ministre des affaires sociales et de la santé, présentait la stratégie nationale de santé, mettant ainsi en avant l’indispensable refonte de notre système de santé, performant, certes, mais encore trop inéquitable.
Ainsi, en s’appuyant sur le rapport d’Alain Cordier, elle a défini trois priorités : d’abord, miser sur la prévention ; ensuite, organiser les soins autour des patients et en garantir l’égal accès, ce qu’elle a justement appelé « la révolution du premier recours » ; enfin, renforcer l’information et les droits des patients.
La politique de prévention est donc un élément incontournable et c’est celui dont j’entends souligner la nécessité aujourd’hui.
Il faut généraliser le « réflexe prévention ». Par exemple, il faut mieux détecter les enfants rencontrant des problèmes de vue qui pénalisent les parcours scolaires, mieux dépister les cancers du sein dans les milieux défavorisés et, surtout, mieux vacciner.
Il convient que notre pays se dote, pour la première fois, d’une stratégie de vaccination globale pour les années qui viennent, car les attentes de la population sont fortes.
La vaccination est très présente dans l’actualité. On parle beaucoup des dernières innovations en la matière. Mais on se méfie aussi beaucoup des risques de la vaccination. L’actualité judiciaire est également fournie. La vaccination reste, malgré tout, un acte préventif qui mérite d’être soutenu collectivement.
Ainsi, le projet du professeur Jean-Louis Koeck, médecin des armées, qui a créé un carnet de vaccination électronique et un site internet offrant une information experte et personnalisée aux particuliers et aux professionnels de santé, devrait être retranscrit dans la carte Vitale. Il ne s’agit pas tant de constituer un recueil comptable du nombre de vaccinations que de pouvoir suivre l’évolution des recommandations vaccinales.
Cette information scientifiquement exacte et transparente, alliée aux nouvelles technologies, rend la consultation particulièrement simple et accessible à tout moment. La notification des rappels est faite par courriel ou SMS. En somme, ce projet innovant fait pleinement entrer la vaccination dans le XXIe siècle !
Ma question est donc la suivante : comment le ministère des affaires sociales et de la santé compte-t-il intégrer concrètement la vaccination dans la traduction législative de la politique nationale de santé ? §