Je fais partie des gens qui pensent que quand on apprend la langue d'autrui, on apprend à connaître et à aimer le peuple qui la pratique. Quand on l'aime, on l'apprécie pour ce qu'il est et on l'accepte. Dans mon île de vingt kilomètres carrés, la pratique de l'anglais est indissociable de celle du français. Vingt nationalités cohabitent et je ne pense pas avoir entendu parler de racisme.
La nécessité de s'interroger sur le fait religieux est indiscutable. La France, en prônant l'égalité pour tous et l'intégration, a voulu un dispositif de mixité totale. Les étrangers qui viennent sur un territoire qu'ils ne connaissent pas et dont ils ne pratiquent pas la langue se retrouvent éparpillés. Ils sont moins bien compris que si on leur laisse l'occasion de se retrouver entre eux et de continuer ainsi à promouvoir leur culture. Je vois comment sont construites les grandes villes américaines. Je vais dîner dans le quartier chinois, le quartier italien...