La contribution que nous remettrons à Jean Pisani-Ferry devra insister sur les effets de la démographie, en particulier de l'allongement de la durée d'inactivité. À partir de cette déformation de notre structure démographique, on peut dérouler toute l'évolution de nos finances publiques. Une personne âgée qui ne travaille pas ou un étudiant représentent un coût, et le rétrécissement du nombre de ceux qui cotisent nous incitera à modifier le mode de financement de nos systèmes sociaux. Nos réflexions devront aborder ces problèmes financiers, lesquels sont d'autant plus aigus quand on les replace dans une perspective européenne, et ce en raison de la démographie de nos voisins allemands. Tout cela affecte aussi la question de l'immigration.
Il est un sujet sur lequel nous devrions solliciter Jean Pisani-Ferry : celui de la productivité. Il faudrait que nous disposions de prévisions en matière de productivité du travail. Du fait d'une moindre innovation et de difficultés dans l'organisation de nos sociétés, celle-ci a tendance à stagner ; on touche ici au coeur de nos problèmes de croissance et de financement.