Il nous faudrait aussi disposer de données sur l'évolution de la consommation. Alors que les deux modèles dominants reposent sur une augmentation de la consommation, on constate aujourd'hui l'émergence, accélérée par la crise, de modèles alternatifs regroupés sous le vocable de « consommation durable ». Cette dernière se développe, par exemple, en matière de covoiturage et d'autopartage sur le site BlaBlaCar ou dans le domaine des échanges de logements et du tourisme. Ces nouveaux systèmes alternatifs grignotent des parts de marché aux acteurs traditionnels comme la SNCF. Une telle évolution s'est faite grâce à internet et relève parfois de l'économie du don. Elle ne passe donc plus nécessairement par le mode de consommation habituel et le système monétaire classique. Si ce phénomène devait prendre une ampleur importante, il ne se traduirait pas par une augmentation du Pib alors qu'il n'y aurait pas moins d'activité pour autant. Je suis frappée par le dynamisme des sites communautaires de partage, de l'économie du share, qui se développent en dehors de tout circuit, hors radar.