Le 16 avril 2013, l’Autorité de sûreté nucléaire a rendu son rapport annuel sur l’état de la sûreté des centrales en France.
Dans ce rapport, cette instance, dont la compétence technique et l’indépendance sont unanimement reconnues, précise que la centrale nucléaire de Fessenheim est l’une des centrales les plus sûres de France.
La qualité du travail réalisé par EDF et les salariés de la centrale pour améliorer encore et toujours la sûreté des installations est indiscutable.
À cet égard, je vous rappelle que 280 millions d’euros ont été investis ces dernières années. En 2012, les agents ont bénéficié de plus de 100 000 heures de formation. Et pourtant, le Gouvernement continue de jouer avec la peur, pour faire accepter l’idée d’une fermeture de la centrale. Rassurez-vous, la population n’est pas dupe !
Les habitants du village dont je suis maire et qui est situé à moins de quinze kilomètres de la centrale ne seraient-ils pas les premiers à exiger l’arrêt du fonctionnement de celle-ci s’il existait un risque du point de vue de la sûreté ?
La décision de fermer Fessenheim ne repose sur rien de concret et s’oppose, au contraire, à toute logique cohérente en matière d’évolution de la politique énergétique de la France.
Pourquoi fermer une centrale sûre et rentable ? Pourquoi celle-là plutôt qu’une autre ? Rien ne le justifie.
D’ailleurs, pourquoi vouloir à tout prix arrêter une centrale, alors qu’elle pourrait continuer de produire une énergie peu chère pendant plusieurs années encore ? Cette énergie pourrait permettre de compenser une hausse du prix de l’électricité liée à l’apparition de nouvelles sources d’énergie dites « renouvelables », mais dont les coûts de production sont plus élevés.
En France, nous bénéficions du prix de l’électricité le moins cher d’Europe, ce qui est bon pour le pouvoir d’achat de nos concitoyens et, bien entendu, pour nos entreprises.
La filière nucléaire crée de nombreux emplois dans notre pays. Elle est l’un des principaux secteurs exportateurs. Elle constitue une fierté industrielle et technologique de notre nation.
Comment imaginer que cette filière puisse rester compétitive et attrayante à l’exportation si nous en doutons, par simple calcul politicien, sur notre propre territoire ?