Intervention de Françoise Férat

Mission commune d'information sur les rythmes scolaires — Réunion du 5 février 2014 : 1ère réunion
Audition de Mm. Bernard Lempereur et norbert trichard du syndicat national unifié des directeurs instituteurs et professeurs des écoles de l'enseignement public snudi-fo mmes françoise harl co-secrétaire de la fédération des syndicats sud éducation et sabine duran représentante départementale et M. Patrick Désiré secrétaire général de cgt educ'action

Photo de Françoise FératFrançoise Férat :

Tout à coup, je ne me sens plus seule car je constate que les difficultés sont les mêmes à Paris et dans ma commune de 500 habitants. Vous n'avez pas abordé directement les problèmes du milieu rural. Je ne souhaite pas instruire à charge le dossier de la réforme. Je partirai juste de l'analyse de la situation concrète que je connais comme maire. Faute d'intervenants pour animer les activités périscolaires, les enseignants de mon école ont accepté d'assurer les TAP. J'estime le surcoût que la commune doit supporter à environ 15 000 euros, ce qui est très loin d'être négligeable au moment où les dotations de l'État subissent des coupes claires. Cela ne règle qu'une partie du problème. J'ai le sentiment que c'est un échec du point de vue éducatif car les enfants auront toujours les mêmes personnes en face d'eux pendant toute la journée. Où est l'intérêt de la réforme ? Finalement, cela ne change pas grand-chose sur l'organisation des apprentissages au cours de la semaine, alors même que ma commune est pénalisée financièrement.

Je terminerai en répondant à la rapporteure. Le désert culturel n'existe pas partout. Certes. Mais là où il existe, c'est à nous qu'il revient de créer des oasis !

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