Avec l'ouverture du marché postal européen, tous les métiers de La Poste sont en concurrence, ce que certains observateurs oublient quand ils nous reprochent de percevoir le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). La meilleure preuve en est la baisse de 6 % du volume du courrier. Grace à GeoPost, dirigé par Paul-Marie Chavanne, nous sommes le numéro deux du transport routier de colis en Europe, avec un chiffre d'affaires de plus de 5 milliards d'euros, très proche du leader européen Deutsche Post et de sa division Paket (5,5 milliards d'euros).
Nous voulons nous développer dans trois domaines. Tout d'abord, nous essayons de devenir majoritaires dans nos partenariats. Ainsi, en Espagne, nous avions acheté 30 % de l'entreprise SEUR. Nous sommes devenus majoritaires il y a deux ans et nous nous efforçons d'avoir 100 % du réseau espagnol du leader du colis dans ce pays.
Là où nous sommes présents, nous voulons devenir l'un des deux leaders, car lorsqu'on atteint ce niveau, il est possible de fixer les prix, ce qui améliore les marges. Tel est le cas des pays de l'Est, où nous sommes déjà implantés. Nous cherchons à accroître nos acquisitions.
Enfin, nous essayons de nous implanter dans d'autres pays, notamment en Europe de l'Est et en Italie, qui n'est pas couverte par GeoPost, soit en Asie et en Afrique, puisque des flux de marchandises circulent par la route depuis ces pays.
Sur les 267 000 personnes qu'emploie La Poste, plus de 22 000 travaillent à l'international. Nous continuerons à faire des acquisitions rentables. La stratégie internationale de La Poste passe par le colis et l'express.
En 2013, l'augmentation de capital souscrite a été achevée avec la libération d'une dernière tranche de 600 millions d'euros. La Poste aura perçu, sur trois ans, 2,7 milliards d'euros de la part de l'État et de la Caisse des dépôts et consignations, que je tiens à remercier pour leur soutien au développement du groupe. Nous en avons profité pour conforter la base de capital de La Banque Postale. Nous avons apporté, en 2011, 860 millions d'euros de fonds propres durs (Common Equity Tier 1), plus un milliard d'euros de fonds propres l'an dernier, dont 228 millions d'euros de fonds propres durs.