Madame la ministre, en 2011 – en deux étapes, le 28 avril et le 31 mai, pour des raisons d’agenda et d’organisation des débats –, le Sénat a adopté la proposition de résolution instituant « une journée nationale de la laïcité », fixée au 9 décembre.
Les débats, riches, ont été sereins, à l’image de ce qui caractérise la laïcité. À cet égard, permettez-moi de citer une phrase qui me plaît beaucoup : « La laïcité, c’est comme l’air qu’on respire sans s’en apercevoir. » C’est tout à fait vrai, ce qui pourrait laisser penser qu’il n’est pas nécessaire de parler de quelque chose d’aussi banal.
L’actualité nous incite pourtant à rappeler de temps à autre que la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.
C’est pourquoi le groupe socialiste avait, sur mon initiative, déposé la proposition de résolution susvisée. Cette journée nationale de la laïcité, garante de la cohésion républicaine, non fériée et non chômée – je le précise –, d’une part, permettrait de faire le point une fois par an sur les différentes actions menées en la matière par les pouvoirs publics et, d’autre part, serait l’occasion de manifestations au sein du système associatif et éducatif.
Dois-je encore préciser qu’une proposition de résolution rédigée dans des termes très similaires avait également été déposée par l’un des membres du groupe UMP, Sophie Joissains ? Je profite d’ailleurs de cette remarque pour souhaiter à notre collègue, qui a été victime d’un accident, un prompt rétablissement.
Madame la ministre, il ne s’agit pas de raviver les polémiques, bien au contraire ! Mon intervention se veut un rappel de la tolérance et du vivre ensemble. Quelles suites le Gouvernement entend-il donner à cette résolution, qui a été adoptée à une large majorité par le Sénat ?