Monsieur le président, merci pour cet accueil chaleureux que j'apprécie naturellement, tout comme j'apprécie de revenir devant votre commission ce matin pour présenter le budget de la politique de coopération et de développement. Je voudrais en profiter pour saluer l'ensemble des sénateurs présents : ceux qui étaient déjà là avant le mois de septembre, ceux qui sont revenus et ceux qui viennent d'arriver. J'ai toujours entretenu avec votre commission des relations empreintes d'une grande confiance et je sais que votre souhait est de poursuivre dans cette voie. Si je suis très heureux d'être ici pour vous présenter le budget pour 2012, c'est que l'an dernier je m'étais rendu devant vous quelques jours seulement après mon arrivée au ministère. Si ma situation était, bien entendu, enviable, elle n'était cependant pas très confortable car j'étais très loin d'être un spécialiste des questions de coopération. Je ne le suis toujours pas devenu mais j'ai eu malgré tout l'opportunité de progresser un peu dans la connaissance de ce budget, du ministère, ainsi que de l'ensemble des actions qui sont engagées avec le concours d'une multiplicité d'acteurs, qu'ils soient publics, associatifs ou privés. Je commence aussi à m'y retrouver dans les innombrables sigles qui jalonnent notre politique de coopération et de développement. Il est vrai qu'il m'a fallu accomplir un petit parcours initiatique pour m'imprégner de tout cela.
Monsieur le président, vous avez rappelé que plusieurs ministères concouraient à notre politique de coopération et de développement. C'est juste, puisqu'au programme 209 du ministère des affaires étrangères, s'ajoutent le programme 110 du ministère chargé du budget mais aussi des crédits relevant du ministère de l'intérieur en application d'accords bilatéraux, notamment au titre de la politique migratoire. Je préciserai toutefois que cette multiplicité d'acteurs ne fait pas obstacle à ce qu'au final ce soit bien le ministère chargé de la coopération qui, auprès du ministère des affaires étrangères, définisse les grandes lignes de notre politique.
Alors, dans ce contexte, quel est plus précisément le rôle du ministre de la coopération ? La première de ses missions consiste à gérer tout ce qui relève directement de sa responsabilité. Cela implique, pour lui, d'être en permanence en liaison avec l'ensemble des intervenants chargés de mettre en oeuvre la politique définie par le ministre d'État en relation avec le Président de la République. La mission du ministre chargé de la coopération est aussi d'entretenir des relations avec les pays où nous intervenons, notamment afin de préparer, élaborer, évaluer ou encore renouveler les accords de coopération qui nous lient à eux. Au final, il s'agit de contribuer à la présence internationale de la France dans tous les domaines. J'ajouterai d'ailleurs que ce qui vaut au niveau national, en termes de multiplicité d'acteurs, se retrouve aussi au niveau international. J'en veux pour preuve le grand nombre d'agences dépendant de l'ONU ou de l'Union européenne. Avec ces dernières, nous nous efforçons de travailler en étroite concertation et de faire jouer autant que possible nos complémentarités. Tel est mon travail quotidien, auquel j'ajouterai un élément important que je garde en permanence à l'esprit, et qui concerne l'association du Parlement à mon action. Je suis, en effet, convaincu de la nécessité d'associer le mieux possible les parlementaires à notre politique de coopération et de développement. A ce titre, qu'il me soit permis de remercier les sénateurs qui s'intéressent à ces questions et, en particulier, vos rapporteurs, MM. Christian Cambon et André Vantomme, ce dernier venant d'être remplacé par M. Jean-Claude Peyronnet, que je tiens à saluer tout particulièrement.